"Quelle douceur dans cette parole du Seigneur ! Vers qui d'autre irions-nous avec une telle parole ? Qui peut nous parler de cette façon et nous donner une telle assurance ?
Notre conscience chargée, le poids de notre culpabilité, de nos impasses, notre péché même, rien, absolument rien, ne peut faire obstacle à son Repos… !
Paix inaltérable à tous ceux et celles qui aiment Dieu… Dieu le Magnifique !
Jean-Guy et moi, nous aimons souvent aussi nous redire dans le même texte cette parole unique de Jésus, parole d'action de grâce à son Père : "Père je te rends grâce d'avoir révélé ces choses aux tout petits et de l'avoir caché aux sages et aux savants".
Avis à ceux et celles qui sont prisonniers de leur "cérébral"…
Au plaisir de vous revoir tous et toutes si possible le 26 juillet…
Ceci est plus une confession qu'un commentaire.
Venir à Jésus ! Pour cela il faut le voir… Il est en nous, mais ce n'est pas facile de le voir avec mes yeux en moi ! ! IL est aussi en tous ! donc en nos proches aussi… puis-je le voir mieux ? Oui si je ''m'efface''… mais ça non plus ce n'est pas facile… Il faut savoir regarder et ''aimer son prochain''. C'est ainsi que notre fardeau, notre fatigue, notre angoisse s'évanouissent un moment. Alors OUI allons vers LUI, avec sa foi… … et sa grâce.
« Venez à moi et je vous procurerai le repos » (Mt 11, 28). Cette phrase fait écho à la répartie de Pierre à Jésus, qui demande aux Douze s’ils veulent le déserter : « Seigneur, vers qui irions-nous ? Tu as les paroles de la vie éternelle » (Jn 6, 68).
L’aspect tragique de la vie n’échappe à personne étant donné son point d’orgue, la mort. En somme, le défi consiste à vivre le mieux possible un parcours de joie. Les recettes abondent. Au-delà des approches consuméristes qui promettent des gains à court terme, plusieurs privilégient la recherche de la paix intérieure. Le message évangélique s’inscrit dans celles-ci mais va plus loin. En effet, il est l’expression du « Verbe fait chair », incarnation du divin en Jésus, dont la diffusion est supportée par l’Esprit Saint. Le mystère n’est pas dissipé pour autant, parfois amplifié par le doute comme pour Thomas, et le tragique de la vie demeure. Cependant, « la parole de vie » permet de mieux l’intégrer et même d’y trouver paix et réconfort.
Dans l'action de grâce
pour notre Dieu qui se fait si proche de nous
Dieu, à l'aide !
Hâte-toi de me secourir !
"Je vous soulagerai…"
Nos fardeaux de toute sorte…
"Je vous soulagerai…"
Dans l'obscurité, l'épreuve…
"Je vous soulagerai…"
Au sein de notre expérience humaine
du deuil, de la souffrance…
"Venez à moi…
je vous soulagerai…"
"Venez à moi et je vous procurerai le repos"
Il a fallu bien du temps pour que cette phrase me parle. Comment aller à Lui ? De quel repos s’agit-il ? Malgré mes espérances, ce n’est pas un séjour au Carmel qui m’a procuré le repos évangélique annoncé. Ni des sessions de yoga et/ou relaxation d’inspiration bouddhiste, à la mode dans les années soixante-dix et suivantes. En cherchant bien, le chemin vers le repos m’a été indiqué par le père cistercien Yves Girard et ses œuvres qui, avec leur apparence de bonbon à la guimauve, portent l’expérience d’une austérité sans compromis à la manière du dominicain Maître Eckhart. Le repos, comme la bonne humeur, passe par l’acceptation quotidienne des inconvénients de la vie. Une manière de dire qu’il n’y a pas de jour de Pâques sans vendredi saint. Ce qui est plus une réflexion de petit enfant que de grand clerc. Allez comprendre !
Qu’est-ce que Son repos pour moi ?
C’est un repos paradoxal. Il ouvre au mouvement, infini, inconnu, inachevé comme évolution, formation, création permanente d’un rien aspiré par une universalisation amoureuse personnalisante.
« Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos. » Cette formulation me fait penser un peu à de la pensée magique… Elle omet en effet quelques étapes entre « aller à Jésus » et « trouver le repos ». Telle que je la comprends, la formulation serait : « Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau (et je vous aiderai à le porter, je vous accompagnerai sur la route) jusqu’à ce que vous trouviez le repos ». Mais cela implique qu’on lui fasse confiance… ce qui n’est pas toujours évident quand le fardeau devient trop lourd !
Venez à moi-et je vous procurerai le repos .
En mourant sur la Croix, Jésus a fait sien le fardeau des hommes. Cet acte de compassion ultime est toujours présent et actuel. Comment pouvons nous l’intégrer dans notre vie actuelle ?
Rien n’a beaucoup changé depuis ce temps. Chacun porte sa croix : pertes, deuils, regrets et remords de nos erreurs, déceptions diverses, solitude , sentiment d’aliénation, insatisfaction générale personnelle ou professionnelle. Bref, notre « bulletin de vie » souvent n’est pas celui dont nous avions rêvé.
Nous devons toujours faire face à l’imperfection, la nôtre, celles que nous voyons autour de nous. Sachons accepter notre imperfection, condition de notre humanité. Les circonstances actuelles nous appellent à nous intérioriser, à rejoindre Jésus dans la prière pour lui demander de nous aider à porter notre fardeau, de nous aider à mieux comprendre, mieux pardonner, mieux aimer…
« Venez à moi et vous trouverez le repos »
Quand je m’essouffle et que je m’énerve à vouloir « bien faire », quand ma fragilité et les limites de mon amour me dévalorisent ou me découragent, j’aime me fredonner à moi-même ce chant de Taizé :
« Mon âme se repose en paix sur Dieu seul : de lui vient mon salut. Oui, sur Dieu seul mon âme se repose, se repose en paix » https://www.youtube.com/watch?v=aiHP7V42TQM
Ce chant me libère de moi-même, il me redit où trouver la Source de la vraie bonté et de l’amour. Il chante la confiance en sa présence et en son soutien. « Mon âme se repose en Lui », je prends appui et mon cœur s’ouvre…
La citation de Mathieu est une de mes préférées, plus encore ces jours de covid19 :
Chaque fois que me lave les mains (combien de fois par jour ?) je prie le « Notre Père » pour mesurer le temps et j’ajoute : « berce-nous dans tes bras, nous tous qui sommes accablés sous le poids du fardeau, et donne-nous ton repos.
Venez à moi…
Trois mots très forts où Jésus nous ouvre grand les bras pour les refermer avec douceur sur nous, ses frères et sœurs humains "fatigués et chargés", (nous dit une autre traduction…)
Lorsque quelqu'un perçoit notre détresse et que nous nous sentons enfin compris, une intimité s'installe avec cette personne, on respire mieux, on est moins seul(e)…
D'où me viendra le secours ? nous dit le psalmiste.
Le secours est là, dans le regard de Celui qui a tout compris et qui nous propose de lâcher prise et de nous reposer en lui.
Il y a 46 ans, un être humain m'a transmis ce regard et ma vie en a été transformée.
…et que que tu as révélé aux tout-petits. Oui, Père, tu l’as voulu ainsi dans ta bienveillance.
La nostalgie de l’enfance ? C’est peut-être la magie, le merveilleux que nous avions tous quand nous étions dans la petite enfance, l’enfance, et qu’il a fallu quitter un jour en grandissant. Bien sûr que tout est possible aux sages et aux savants qui retrouvent leur cœur d’enfant, c’est à ce creuset d’amour que Dieu s’adresse. Il semblerait que Dieu n’a que faire des acquis des sages ou des savants, pour ne s’intéresser juste qu’aux tout-petits, car ils possèdent une connaissance des choses et une sensibilité particulière, ils savent décoder l’intention quand on s’adresse à eux, et ressentent de façon intense les émotions. Un cœur libre, sans entrave, sans besoins particuliers, ouvert à tout ce qui se manifeste et où Dieu peut apparaître. Un cœur en attente, en recherche, qui perçoit l’invisible, et qui reçoit comme une grâce, comme un début de certitude…
J’ai gardé la foi de mon enfance et peu retenu des cours de catéchisme.
Cette dernière phrase de l’évangile résonne en moi comme une consolation :
« Je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos pour votre âme »
Tout d'abord, je voulais sincèrement vous remercier de m'avoir inscrite sur votre bottin en me faisant chaque dimanche la joie d'un partage autour de l'évangile.
" Venez à moi et je vous procurerai le repos" phrase extraite de l'évangile de Matthieu au chapitre 11, 25-30.
En cette période de vacances, qu'il est important de trouver le repos, de goûter un repos bien mérité ! Pourtant le repos dont parle Jésus n'est pas un farniente, une nonchalance particulièrement infructueuse. C'est un repos d'écoute, de ressourcement c'est aussi le temps de rendre grâce au Dieu Créateur, Seigneur du Ciel et de la terre comme le fait Jésus au début de cet évangile.
Jésus proclame la louange du Père pour ces tout-petits, ceux dont la confiance est totale et qui désirent tant être aimés. S'abandonner dans les bras du Père comme de petits enfants dans les bras de leur tendre maman, c'est découvrir cette paix intense qui nous fait tant de bien. Mon fils Antoine me disait récemment qu'il est si beau et si naturel d'accueillir la Grâce en se sentant vivants, tout simplement. A mes yeux, cette joie relève déjà de l'allégresse future dans cette révélation d'un au-delà si heureux, pleinement heureux. Ne dit-on pas que nos chers disparus se reposent ? Et devant leur tombe, ne souhaitons- nous pas qu'ils reposent en paix ? "Dieu mon bonheur et ma Joie" peu importe le cadre, peu importe le lieu, le vrai bonheur, l'éternité de délice c'est de vivre pleinement avec Dieu, c'est de baigner pour toujours dans Celui qui est Amour comme dit Saint Jean.
Toutefois, Jésus qui a pris notre humanité jusqu'au bout pense à toutes les peines que nous supportons sur cette terre.
"Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi, je vous procurerai le repos"
Qu'il est bien difficile de trouver le repos, de trouver le sommeil quand tant de soucis nous accablent. Notre prière du soir reste grave et humble devant notre finitude." Avec le soir, viennent les larmes "Il me revient en mémoire le refrain d'un chant :" Quand la nuit vient, Seigneur, envelopper la terre, quand la nuit vient, Seigneur, écoute ma prière" Cette prière c'est de déposer entièrement le poids de notre lourd fardeau au pied de la Croix du Christ qui porte avec nous toutes nos misères dans son cœur infiniment doux et miséricordieux. Seul l'Amour peut nous procurer le repos. Le crucifix que nous embrassons de toutes nos forces avant de pouvoir nous endormir manifeste toute notre foi, toute notre confiance en ce Dieu, Père qui nous aime à en mourir.
Bonnes vacances et bon repos à tous.
Texte à venir