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23 juillet 2017
Le « royaume des cieux » est comparable, c’est-à-dire « comme ». C’est « pareil » et « non pareil », c’est « comme » et « pas comme ». La foule était familière avec la loi, « la loi, c’est la loi ». Habituellement, il n'y a pas à discuter! Ici, au contraire, le langage en parabole fait parler. Le royaume « est comparable à un homme qui a semé du bon grain ». Une fois le récit complété, nous sommes invités à réfléchir au sujet de l’enseignement qui est enchâssé à l’intérieur de cette petite histoire. Ce matin, nous pourrions croire que le message est clair, net et précis, puisque Jésus, après avoir proposé cet enseignement à la foule, s’adresse uniquement à ses disciples. Matthieu semble vouloir donner congé aux homélistes de ce dimanche! C’est pourquoi nous nous sommes assis pour la finale de la proclamation de l’Évangile.
Toutefois, les explications aux disciples continuent de nous faire « cogiter ». Le royaume des cieux n’est pas défini pour autant. Jésus reprend l’histoire connue en employant la même structure pour la transformer. Les propos de Jésus ne sont pas une explication. Le commentaire est aussi énigmatique que le récit original. C’est en quelque sorte la parabole de la parabole. Les mots semblent n'être d’aucun secours quand il est question de vérité et du royaume. Cependant, une ligne de force se dégage : Fils de l’homme, fils du Mauvais, fils du royaume se côtoient. Matthieu insiste sur la filiation. Ces trois types d’appartenance sont à rapprocher de la finale. Le dernier mot fait apparaître le Père, puisque la proclamation se termine par « alors les justes resplendiront comme le soleil dans le royaume de leur Père ». Si la séparation, qui précède cet état de gloire, nous fait peur, souvenons-nous des deux paraboles juxtaposées à celle du bon grain et de l'ivraie et de son explication par Jésus. Laissons-les nous inviter à vivre sereinement dans un monde tumultueux…; en nous détachant d'une certaine représentation du royaume pour nous aventurer à attendre l'inconnu.