Dans sa lettre aux Corinthiens, Paul souligne le rôle central qu’occupe l’Esprit dans nos vies. Il y souligne à plusieurs reprises la diversité de ses interventions:
La diversité des dons qui nous sont accordés à tous par le même Esprit
La diversité des façons de servir que l’Esprit nous inspire pour servir le même Seigneur
La diversité des activités produites par le même Dieu en nous tous
Ce foisonnement d’activités est en quelque sorte organisé et coordonné par l’Esprit qui en est la véritable source. Le résultat est, ou devrait être, la construction de l’Église comme un corps dont chaque membre a un rôle et une importance. La diversité des membres contribue à bâtir un corps complet avec de multiples facettes qui s’enrichissent les unes les autres, qui sont complémentaires les unes des autres. Évidemment le résultat n’est pas toujours une réussite à cent pour cent car Dieu a fait l’homme libre de ses choix. Parfois cette liberté nous conduit vers des choix peut-être différents de ceux que l’Esprit nous inspire.
Il doit en être de même pour notre communauté qui se construit sous la gouvernance de l’Esprit. Cet Esprit nous donne des dons individuels et collectifs qui vont générer des façons de servir et d’agir dont le résultat sera l’avènement de notre Église ici, à Montréal, en 2019.
Or la communauté a de grands besoins, j’en distinguerais à deux niveaux différents :
Un besoin de participants en nombre suffisant dans les diverses activités proposées pour que ces activités puissent continuer à vivre.
Un besoin de responsables et animateurs pour assumer l’organisation des différentes activités.
Il est donc aujourd’hui important que chacun de nous se laisse interroger par l’Esprit Saint et prenne la décision de servir à la construction de la Communauté, d’une façon propre à chacun. Sachons chacun voir nos talents et les mettre à disposition des autres. Évidemment on peut toujours se dire qu’on n’a pas le temps, alors il faut se poser la question de nos priorités. On peut aussi se dire que nous ne sommes pas capables, soyons confiants en nous-mêmes et en nos frères et sœurs qui seront prêts à nous supporter dans notre engagement. Si l’Esprit nous inspire une implication, Il sait mieux que nous que nous en sommes capables. Les disciples de Jésus n’avaient ni formation ni expertise particulière, mais ils se sont lancés avec confiance à bâtir une Église à la suite de Jésus.
Je voudrais maintenant parler de la rémunération de ses services, et là le texte de l’ouvrier de la dernière heure m’a inspiré. En effet il n’y a qu’une seule rémunération lorsque nous servons la communauté : c’est la JOIE de donner et de partager. Peu importe le nombre d’heures données, la joie qui provient de la satisfaction de servir est la même pour tous, comme le salaire que le maître de la vigne accorde à ses ouvriers.
Dimanche dernier, André Descoteaux nous disait ‘’ de réorganiser nos vies en fonction du premier choix qui doit être le Christ Jésus lui-même’’. Servir la communauté est un moyen d’atteindre cet objectif. Si j’aime ma communauté, si je crois qu’elle est une possibilité de renouveau de notre Église en crise, je n’ai tout simplement pas le droit de ne pas lui faire bénéficier des dons que j’ai reçus. Sachons dépasser nos égoïsmes, nos manques de confiance en nous-mêmes. Soyons généreux de notre temps et de notre énergie en fonction de ce que nous sommes et de nos diversités. Personne ne compte ce qui est donné, toute contribution est importante, toute présence est de grande valeur.
Je laisse maintenant l’Esprit souffler en chacun de nous et j’ai confiance que nous saurons répondre avec joie et enthousiasme aux suggestions qu’Il nous fera.