CCSA






Communauté chrétienne St-Albert le Grand





4e Dimanche du Carême

Christine Mayr

Jn 3, 14-21
 
Ep 2, 4-10  

Dieu a tant aimé le monde

Suzanne, dans son mot d’introduction vous a dit, que l’équipe de préparation a choisi comme thème pour aujourd’hui :       
Dieu a tant aimé le monde… trois points.
           
Oui, Dieu aime le monde! 
Mais à nous, aujourd’hui, le monde, avouons-le, nous fait plutôt peur, il nous révolte aussi.
Nous le redoutons. On ne compte plus les violences et les injustices faites ici, chez nous, et partout.          
Grand est aujourd’hui le désespoir dans le monde.   
           
Mais le désespoir et la peur n’ont pas le dernier mot.
        
Car l’évangile d’aujourd’hui nous annonce que Dieu a tant aimé le monde qu’il nous a donné son Fils.       
Que fait ce Fils?  
Il passe sa vie à parler de Dieu comme un Père qui nous aime – son Père et le nôtre.      
           
Et le Père a envoyé son Fils dans le monde, non pas pour juger le monde — comme nous sommes tentés de le faire, et souvent avec de bonnes raisons — mais pour que par Lui, le Fils, le monde soit sauvé.    
           
Pas de jugement, mais le don du Fils. 
     
           
C’est un don gratuit de Dieu : la grâce, comme dit St Paul dans sa lettre.           
Et il insiste : que nous ne pouvons pas nous sauver nous-mêmes; ni par nos propres efforts ni par nos actes,          
           
Alors, nos bonnes œuvres, ne sont-elles pour rien — nos efforts, sont-ils inutiles?          
Non, je ne crois pas. Mais pourraient-ils plutôt être notre réponse, joyeuse et pleine de reconnaissance au don gratuit d’être sauvé…?    
           
C’est quoi : être sauvé?    
           
Un membre de l’équipe a posé cette question, et un autre (un professeur de langue grecque) nous a expliqué que la racine du mot grec « être sauvé » veut dire : « être plein ».    
           
Nous avons alors compris qu’être sauvé peut vouloir dire être pleinement humain !   
Oui, à cause de Jésus, le Christ, nous pouvons être, — nous pouvons devenir — pleinement humain : c'est-à-dire, des filles et des fils du Père, libres et aimés.          
           
Nous sentir aujourd’hui, en plein milieu du Carême, des filles et des fils du Père, libres et aimés,   
n’est-ce pas déjà recevoir un peu le don de la lumière et de la joie de Pâques?