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Nuit de Pâques (A)

19 avril 2014  

Un appel à la confiance

Mt 28, 1-10

Bruno Demers

Bruno Demers

Étaient-ils nombreux, les Hébreux, à marcher derrière la colonne de feu et de lumière, cette fameuse nuit de l’Exode? Faisait-il froid? On ne sait pas mais on devine qu’ils appréciaient beaucoup cette lumière. Car ce n’était pas facile de trouver son chemin parmi les pierres et les roseaux. Les Hébreux faisaient confiance.       

Bruno DemersComme quand un petit enfant apprend à marcher. Debout et chancelant entre les bras ou les doigts de sa mère, il accepte de perdre l’équilibre pour lancer son pied en avant et faire le premier pas, qui entraînera immédiatement le second et les suivants. Il consent à faire face à la nouveauté parce qu’il fait confiance aux doigts, aux bras de sa mère. Faire confiance, c’est tout un art!         

C’est encore ce qui est demandé aux femmes qui se rendent au tombeau le matin de Pâques et qui le trouvent vide. Un ange, qui avait l’aspect de la lumière, leur apparaît et leur dit : « Soyez sans crainte! Faites confiance! Il est ressuscité. Il vous précède en Galilée. » Un peu plus tard, quand elles rencontrent Jésus, la même requête est réitérée : « Soyez sans crainte! Faites confiance! Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée. » Pour entrer dans le dynamisme de la résurrection, elles ont été appelées à faire confiance, à changer leur cœur de pierre pour recevoir un cœur de chair et un esprit nouveau.    

Elles pouvaient le faire parce qu’elles avaient vu Jésus rendre la vue à l’aveugle de naissance, parler d’un père capable de pardonner à son fils qui avait dilapidé sa part d’héritage. Parce qu’elles avaient aussi vu Jésus soustraire la femme adultère à ceux qui la condamnaient et voulaient l’exécuter. Jésus ne laissait jamais quelqu’un enfermé dans ce qu’il avait fait ou dans son passé. Il avait toujours le souci d’ouvrir l’avenir pour telle personne précise. Alors que le pauvre et le pécheur étaient condamnés à l’enfermement social, Jésus ouvrait des brèches pour faire entrer la lumière.        

Nous aussi, aujourd’hui, nous pouvons marcher à la lumière de la résurrection parce que nous savons que, depuis ce matin de Pâques, la fatalité liée au mal, à la souffrance et à la mort a été brisée et que l’avenir est ouvert. Il a suffi qu’un seul ressuscite pour croire désormais que l’amour peut l’emporter sur la haine, que la paix peut triompher de la violence, que la vie peut surgir de la mort.

L’histoire des humains a un sens et les disciples de Jésus peuvent l’incliner vers plus de bonté et de liberté. Dieu ne nous garantit pas la sécurité. Il nous appelle à la confiance! Comme il l’a fait pour tous les disciples qui ont reconnu Jésus sur les routes de Galilée. « Soyez sans crainte! Faites confiance! Il vous précède sur vos chemins. »   

 

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal