Bandeau de la communauté


Imprimer

Voir le déroulement de ce dimanche

 

L'Ascension et première communion (B)

17 mai 2015

  Les enfants sont en route…

Luc 24, 35-48

Act. 1, 1-11

Guy Lapointe

Guy Lapointe

Nous venons d’entendre un récit que nous connaissons bien… Une histoire de marche, de reconnaissance de l’autre sur la route. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué, les jeunes qui se préparaient à la première communion entraient dans notre assemblée dominicale avec des bâtons de marche et en disant : « Seigneur, je te cherche… » Et aujourd’hui ils sont entrés en tenue de service, prêts à partager.  

Au soir de la résurrection, deux disciples, découragés par la mort violente de Jésus, sont sur la route vers Emmaüs. Ils accueillent un étranger qui avait emprunté la même route. Ils finissent par le reconnaître. Ils Guy Lapointel’ont reconnu d’abord par ses propos et surtout à ce geste que nous faisons aujourd’hui, geste de partager le pain et la coupe. La vie trouve là son sens : accueillir les autres sur la route et partager un repas. Reconnaître Jésus dans ce geste. n’est-ce pas le coeur de l’Évangile? C’est ce que Jésus a fait toute sa vie: accueillir les autres, les pauvres, les blessés, des personnes qui voulaient être guéris des blessures de la vie. Tout comme il nous arrive souvent. Comment répondons-nous à ces attentes?      

Ces jeunes qui font leur 1ère communion se sont rencontrés aussi sur la route. Sur la route de la vie. Ils se rencontrent en chemin comme les disciples d’Emmaüs. Ils apprennent pendant quelques semaines à se connaître, à se respecter et ils se retrouvent, ce dimanche, autour de la table pour partager le pain et la vie en souvenir de Jésus. Eux aussi ces jeunes ont à reconnaître cet homme Jésus qui, à cause de ce qu’il a vécu et accompli, est aujourd’hui encore vivant au milieu de nous et en nous. Ce qu’il a fait de grand, de juste, de vrai, cela ne peut pas mourir. Cela ressemble à Dieu. On tente, comme les disciples d’Emmaüs de le reconnaître dans des gestes simples de la vie: faire attention à l’autre, partager, partager le pain et la coupe en mémoire de Lui. La première communion, c’est un geste qui appelle à continuer la route ensemble, à reconnaître l’autre.   

Oui, on fait sa communion une première fois, mais c’est un geste qui est un appel à être repris dans la vie, à regarder la vie, à construire la vie comme Jésus, dans le mémoire de Jésus. C’est un geste de souvenir. Les enfants ont besoin qu’on leur rappelle le sens de ce geste toujours à découvrir.       

Les jeunes, vous comprenez, je l’espère, que la vie n’a de sens qu’à partager avec les autres. Ce geste de prendre le pain et le vin que vous allez partager que ce soit un geste qui rappelle ce que Jésus a voulu vous dire : aimer, partager, faire attention à l’autre, accueillir l’étranger qui se joint à vous comme les disciples d’Emmaüs l’ont vécu. Dans nos familles, la table est un lieu d’apprentissage à la vie. C’est un moment où on discute, où on s’écoute mutuellement, qu’on met les choses au clair.        

Nous célébrons aujourd’hui la fête de l’Ascension. C’est aussi au cours d’un repas que les disciples virent s’élever Jésus et disparaître de leurs yeux.        

Pour nous, comme pour l’Église de tous les temps, le passage de Luc est un appel à ne pas vivre dans les nuages : « Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder le ciel? », mais bien à le rencontrer ici-bas dans tous les événements de notre vie personnelle et collective, dans nos épreuves comme dans nos joies. Jésus n’est pas hors du temps, il est dans l’éternité de Dieu, et il reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller au ciel.  

L’Ascension n’est pas le passage d’un espace à un autre. C’est le passage du temps à l’éternité. Le ciel n’est pas un lieu, mais un état dans lequel nous serons transformés si nous vivons dans l’amour. Jésus n’abandonne pas les siens, il leur enverra son Esprit.

C’est une communion qui est amour et partage et qui donne tout le sens à la vie. Et le lieu symbolique fort est dans le partage du pain et de la coupe, geste qui nous renvoie à la vie de tous les jours.         

Je souhaite à ces jeunes d’avoir la chance avec leurs parents ou leurs amis, de découvrir, en le pratiquant, la force et la simplicité de ce geste, en même temps que sa signification. Jésus a donné sa vie; il y a plus de plaisir à donner qu’à recevoir… La première communion doit avoir une suite.      

Voilà les enfants! Et les adultes aussi, je nous invite à nous mettre à table. Nous allons dire merci à Dieu pour ce geste et nous allons partager le pain et le vin en pensant à tous ces jeunes et adultes que nous rencontrons sur nos routes et qui ont un désir immense de partager. Rendons grâce à Dieu et écoutons le récit de l’Ascension.


Voir le déroulement de ce dimanche

Communauté chrétienne Saint-Albert-Le-Grand de Montréal