23e Dimanche du Temps Ordinaire 2017
10 septembre 2017
Chercher Dieu ensemble
« Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux ». On connaît cette affirmation de Jésus. Mais c’est une affirmation qui tombe particulièrement bien en ce dimanche de la rentrée. On a l’impression que la vie recommence. Heureux de nous retrouver, de faire ou de refaire connaissance, de découvrir de nouveaux visages, d’écouter le monde et de chanter l’Évangile ensemble. L’expérience nous dit que c’est l’assemblée dominicale qui fonde et qui façonne, pour une large part, la communauté chrétienne. Se réunir le dimanche, c’est chercher ensemble, c’est partager la vie de foi.
Les passages de Paul et de l’Évangéliste Matthieu que nous venons d’entendre nous parlent de la qualité et de l’ouverture des rapports que nous devons avoir les uns envers les autres : « Tu aimeras ton prochain comme toi-même… l’amour ne fait rien de mal au prochain ». « Quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là au milieu d’eux ». Ce sont là des paroles pour nous aider à relancer notre assemblée dominicale avec les enfants, les jeunes, les adultes et les personnes plus âgés, tous différents. On n’est pas là chacun pour soi. Seul on n’y arriverait pas. On a besoin des autres et les autres ont besoin de nous. Comme le rappelle souvent le pape François, il est bon de cheminer dans les différences.
On tend souvent à évaluer le succès d’un événement social, politique ou même religieux par le nombre de personnes qu’il a pu rassembler. Avec les réseaux sociaux, on peut avoir des centaines d’amis et plus. Il est difficile de bien gérer une amitié, comme on en gère des centaines sur Facebook. Évidemment, le terme ami lui-même est dénaturé.
Jésus, dans l’Évangile, a une autre façon de compter : « Si deux d’entre vous se mettent d’accord pour demander quelque chose, ils l’obtiendront de mon Père. » Oui, la communion est la communion entre les personnes et non seulement l’appartenance à un groupe, à une institution. Cette communauté doit, bien sûr, vivre selon un certain idéal et se conformer à des exigences éthiques, mais le ciment qui nous unis, c’est l’amour. L’amour qui sait pardonner, qui nous apprend le sens de la réconciliation, qui permet à chacune et à chacun de se réaliser pleinement. Voilà ce que nous rappelle l’Évangile d’aujourd’hui.
La communauté doit garder les portes ouvertes et la lumière allumée. La communauté doit développer une capacité d’accueil, de réconciliation et même de correction fraternelle. Il y aura toujours des tensions. Dans la correction fraternelle, il ne s’agit évidemment pas d’humilier l’autre personne, il s’agit plutôt d’aider une personne à guérir une blessure, à se réconcilier avec elle-même et avec Dieu. Pour Jésus, l’amour de l’autre est ce qu’il y a de plus important.
L’Église d’aujourd’hui se trouve dans une situation qui n’est probablement pas tellement différente de celle où se trouvaient les communautés chrétiennes au début de l’Église, au temps où Matthieu écrivait son Évangile. L’Église, la communauté chrétienne est toujours à construire. Celle d’aujourd’hui comme celle d’alors se construira à travers des petites communautés où l’on communie dans un amour vrai, un amour qui sait aller jusqu’à l’appel à la croissance.
Accueillir les chercheurs de Dieu et rendre grâce à Dieu qui nous accueille, qui pardonne et nous invite à pardonner. J’ai déjà entendu, dans cette assemblée, les jeunes confirmés qui disaient : « Seigneur, je te cherche, et c’est toi qui me trouves ». Tel est l’esprit qui doit nous animer en ce moment de la rentrée et chaque fois que nous nous réunissons.
Alors bonne rentrée à chacun et à chacune et que notre assemblée dominicale soit un moment, un lieu d’appel à une profonde fraternité et à une entraide inspirée de l’Évangile. Et rappelons-nous cette réflexion : « Seigneur, je te cherche, et c’est toi qui me trouves ».